Près de 25 ans depuis le lancement d’une vague de réformes démocratiques initiée sous l’effet de l’évolution du paysage politique mondial vers la fin des années 80, seule une poignée de pays africains n’a toujours pas mis en place de régime politique multipartite ni opté pour la tenue d’élections régulières. Néanmoins, l’euphorie qui accompagnait le début de la « deuxième démocratisation », saluée comme une transition irréversible vers la démocratie, a depuis longtemps laissé place à une évaluation plus mesurée. Dans de nombreux pays africains, derrière l’apparence d’institutions démocratiques formelles, on peut observer d’anciennes ou de nouvelles pratiques autocratiques de gouvernement. Des termes tels que « démocratie défaillante », « démocratie autocratique » et « démocratie bloquée » ont été inventés pour décrire ces nouveaux régimes et le caractère incomplet du développement démocratique en Afrique.
Dans de nombreux pays d’Afrique, il existe un décalage flagrant entre les exigences démocratiques formelles existant sur le papier (droits fondamentaux, élections, pluralisme, séparation des pouvoirs) et la réalité qui trahit souvent des dysfonctionnements politiques. Par conséquent, définir la démocratie en s’appuyant uniquement sur les élections et les institutions démocratiques ne saurait suffire. Les initiatives de la Friedrich-Ebert-Stiftung, qui visent à favoriser et à promouvoir la démocratie, tiennent compte de ce constat.
L’action de la Friedrich-Ebert-Stiftung en faveur de la démocratie
Les libertés d’expression et d’information constituent des droits humains acquis qui sont au cœur de toute société démocratique. Ce sont des conditions préalables à la participation politique et culturelle, indispensables pour que les médias puissent exercer leur rôle d’instance publique de critique et de contrepoids au pouvoir de l’État.
Néanmoins, dans de nombreux pays d’Afrique, plusieurs lois s’opposent à la liberté d’expression et d’information. Par exemple, les lois de grande envergure relatives à la sécurité nationale sont un stratagème classique visant à contourner les obligations de publication et de communication. Par ailleurs, la liberté d’expression et d’information est limitée par des pressions politiques et/ou économiques exercées à l’encontre des médias. Les journalistes sont fréquemment victimes (ou menacés) de violences physiques. Les lacunes en matière d’établissement de rapport et le non-respect des normes professionnelles des journalistes servent de prétexte aux gouvernements pour entraver les médias.
Le projet médiatique de la Friedrich-Ebert-Stiftung pour l’Afrique subsaharienne, dont le siège est implanté à Windhoek en Namibie, vise donc à promouvoir la liberté d’information et la liberté des médias et use de son influence afin que ces derniers puissent s’acquitter efficacement de leur fonction de contre-pouvoir démocratique.
fesmedia Africa
Pour plus d’informations sur nos projets dans le secteur des médias en Afrique subsaharienne, consulter la page www.fesmedia-africa.org
Krennerich, Michael
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Jallov, Birgitte
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Jallov, Birgitte
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Baglo, Gabriel
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Appolus, Norah
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Manuela Mattheß
Friedrich-Ebert-Stiftung
Hiroshimastraße 17
10785 Berlin
Andreas Quasten
Friedrich-Ebert-Stiftung
Hiroshimastraße 17
10785 Berlin